Il n’est pas rare d’entendre de la part de divers producteurs qu’un vide de trémie est bon afin de nettoyer les trémies. Cependant qu’en est-il des performances techniques des animaux? Une étude menée en 2006 par Brumm et al. vient répondre à cette question.
Que signifie une restriction alimentaire d’un porc en engraissement? C’est une bonne question. Vous est-il déjà arrivé de vous faire mordre par des porcs lors de votre entrée dans les parquets? Avez-vous déjà remarqué des cas de caudophagie (morsure de queues) dans vos engraissements? Avez-vous remarqué un écoulement difficile des moulées farineuses dans vos trémies? Si tel est le cas, il y a présence potentielle de restriction alimentaire de vos porcs.
Le graphique 1. explique l’impact sur le GMQ. Comme le poids des carcasses n’a cessé d’augmenté depuis les dernières années, ce facteurs peut aider grandement votre entreprise à gagner du poids pour une même durée de présence en engraissement. Selon Brumm et al. (2006), un porc ayant jeûné 6 heures par semaine augmente sa durée de présence de 5 jours si la comparaison se fait avec un porc n’ayant pas été restreint pour un même poids de sortie vers l’abattoir.
Graphique 1. GMQ observé chez des porcs restreints ou non en engraissement
Brumm et al. (2006)
D’autre facteur explique un ralentissement de GMQ en engraissement. Lors de la Soirée Techni-Porc du 11 février 2015, Mario Lapierre de PIC a noté divers facteurs expliquant la restriction alimentaire en engraissement :
- Manque d’espace par porc
- Manque d’accessibilité à l’eau
- Manque d’espace par trou à la trémie
À ceci, j’ajoute un facteur non discuté lors de cette soirée :
- Déménagement des porcs en engraissement
La recommandation d’espace par parc dépend du type de plancher présent dans les engraissements. Les normes actuelles seraient de :
- 0,79 mètres carrés (8,5 pieds carrés)/porc pour un plancher latté à 70% de la surface
- 0,84 mètres carrés (9,0 pieds carrés)/porc pour un plancher plein à 70% de la surface
La recommandation est d’avoir un point d’eau par 10 animaux. Il faut tenir compte que les suces dans les trémies humides comptent pour ½ suce. Il est estimé que 50% de l’eau est perdue à cause de débordement en ce qui a trait aux trémies-abreuvoirs (OMAFRA, Agdex 400, 1991). Cette erreur est fréquente dans les engraissements car les producteurs croyaient que les 2 suces présentes en trémies humides comptaient pour 20 porcs. L’ajout d’un point d’eau devient la priorité car un animal ne buvant pas suffisamment ne mange pas suffisamment ce qui cause une restriction alimentaire. Pouliot et al. (2005) a présenté, lors du Colloque en production porcine, des résultats sur différents types de bols d’eau (trémies-abreuvoir, bol d’eau Drink-O-Mat, bol d’eau avec couvercle avec pouce-tube ou valve VHR). Il fut remarqué que le GMQ était similaire dans tous les cas.
L’espace disponible par trou présent à la trémie représente un nouveau facteur de restriction observé chez les producteurs. La recommandation de l’espace est maintenant de 35 cm (14 pouces) par trou pour un porc de 130 kg. PIC va jusqu’à recommander 38 cm (15 pouces) car les porcs américains s’abattent à des poids dépassant les 140 kg poids vif. Il devient sage de penser à augmenter cet espace lors de l’achat de nouvelle trémie.
Alors il est bien de s’assurer une restriction alimentaire des porcs si l’éleveur veut garder un bon GMQ. De plus, le besoin d’espace des porcs a changé que ce soit à la trémie ou en superficie d’élevage. Il faut donc en tenir compte afin de correspondre aux besoins des porcs d’aujourd’hui qui sont plus gros que ceux d’hier. Ceci vous permettra d’optimiser votre GMQ.
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