Topo des marchés – 3 décembre 2024

L’expression une image vaut mille mots prend tout son sens pour vous illustrer l’état actuel du marché à terme dans les grains et le porc en commençant par le maïs. Comme vous pouvez le voir sur le graphique il faut remonter en 2020 pour retrouver une valeur de contrat à terme aussi faible. Toutefois, les contrats plus éloignés ont des valeurs plus chères, on parle d’écart d’environ 0.10 $US/bu par échéance signifiant que le marché a suffisamment de maïs pour répondre à la demande court terme et qu’il est prêt à payer plus cher plus tard pour stimuler l’entreposage. Il sera intéressant de voir en janvier les effets d’une potentielle guerre commerciale avec les principaux partenaires des États-Unis comme le Canada et le Mexique. Actuellement, le Mexique est le principal importateur mondial de maïs dont une bonne partie provient des États-Unis.

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Toujours sous le même thème, c’est le même constat pour le tourteau de soya alors que la valeur des contrats touche un creux d’un peu plus de 4 ans. Un ombrage au tableau la valeur du dollar canadien qui gonfle actuellement le prix du tourteau de soya de quelques dizaines de dollars comparativement au taux qui prévalait en début d’année. En combinant le prix du tourteau à celui du maïs on se retrouve avec un coût d’alimentation des porcs en bas de celui observé au cours des 3 ou 4 dernières années.

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Pour clore le tout, la valeur des contrats à terme dans le porc pour la première moitié de 2025 touche des sommets actuellement et ne semble pas vouloir s’essouffler malgré un recul des références de prix sur le marché physique. Est-ce une bulle ou tout simplement un marché favorable sur le long terme ? À court terme, la production se maintient sous les niveaux annoncés par le dernier Hogs and Pigs ce qui soutient les prix pour le moment. Toutefois, pour 2025 il pourrait y avoir quelques nuages à l’horizon en commençant par les effets de la guerre commerciale annoncées. De plus, le nombre de truies prenant le chemin de la réforme a beaucoup diminué dans les derniers temps annonçant probablement une plus forte croissance pour la fin de 2025. Vous aurez compris que si les éleveurs américains ont sailli plus de truies cet automne ce seront des porcs que nous retrouverons sur le marché à la fin de l’été et pour le reste de l’année.

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Un fait demeure, le contexte actuel de prix sur les marchés nous offre une opportunité de se garantir des marges dans le vert au moins pour la première moitié de l’année. Des grains qui sont moins cher alors que le prix du porc touche des sommets, un phénomène aussi rare qu’une éclipse solaire. 😉

Si vous avez des questions n’hésitez surtout pas.

Merci et bonne fin de journée !

Eric Fournier agr.

Directeur département grains et commodités

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